Depuis quelque temps, je voulais réaliser le trajet Liège, Luxembourg que je réalise maintenant chaque semaine depuis 2 ans d'une manière un peu différente. À l'origine, je voulais réaliser le trajet à pied, puis finalement mon plan initial aura changé pour finalement le réaliser à vélo.
Voici l'histoire de cette petite aventure.
Ça y est, mon sac est enfin prêt pour réaliser ma petite expédition. J'ai été m'acheter une bonne petite tente, un sac de couchage, de la nourriture et tout ce qu'il me fallait d'autre pour réaliser ma petite expédition. Tout est prêt, mon sac est rempli et pèse bien trop lourd, mais on fera avec. Il ne reste plus qu'à attendre la semaine prochaine pour débuter l'aventure.
8h, mon réveil sonne. Il est temps que la journée commence. Sur ce, je ne perds pas de temps. Je me lève, me douche, mange un cordon bleu d'une part pour le plaisir et d'une part pour faire le plein d'énergie et puis hop, c'est parti.
Mon gros sac à dos enfilé, mon vélo chevauché et 9h24, l'aventure commence.
La première étape consiste à quitter la ville de Liège, mais avant cela, il faut la traverser en entier. Quelle horreur avec tout ce trafic, et tous ces feux tricolores au rouge. Cette traversée n'en finit jamais. Mais ce n'est pas le pire. Car une fois sorti de là, voilà que je commence à monter. Et pour monter, cela monte bien: 12km la première montée avant la toute première petite descente. Mais je suis loin de mes surprises.
7h30 de trajet, 57km de parcourus avant d'atteint enfin le point culminant de ma balade. Mais pas si vite, j'ai sauté un chapitre.
Une fois arrivé à Harzé, je tombe sur ce joli château.
12h, alors que j'ai l'impression de ne pas avoir arrêté de monter et que l'énergie commence à me manquer, je décide de m'arrêter afin de réaliser ma petite pause de midi.
Au repas, des saucisses. Alors qu’habituellement j'en aurai mangé au grand maximum deux, me voilà en train de manger une troisième avant d'en être dégoûté et de décider de tracer ma route.
14h, mes saucisses n'ont pas beaucoup aidé. Heureusement, je tombe sur une friterie. Le festin... Cela fait le plus grand bien et je reprends enfin de l'énergie. Une demi-heure plus tard, je reprends ma route.
Bien plus tard, comme déjà dit, j'atteindrai le point culminant de ma balade. Le lieu dit de la "Baraque de Fraiture". Enfin, je commence à descendre. Cela durant un bon moment. 15km de descente. Quel bonheur et quel soulagement. Jusqu'à là j'avais l'impression de n'avoir que monté durant tout le temps. Puis comme je m'en rendrai compte en regardant les stats en rentrant chez moi, il ne s'agissait pas que d'une impression...
Aux alentours de 17h, je tombe sur un petit supermarché où je décide de réaliser des provisions un peu plus conséquentes afin de ne plus retomber dans ce manque d'énergie de ce midi. J'y aurai acheté que des crasses, mais au moins cela donne de l'énergie et puis il n'y a pas besoin de préparer quoi que ce soit, juste de consommer. Et puis bon, j'adore ça, les crasses.
19h, la nuit commence à tomber.
Je décide donc de continuer encore un peu mon trajet jusqu'à 20h, puis je me trouverai un endroit sympa où passer la nuit.
Cet endroit, je le trouve en lisière de forêt à trois pas de la frontière. Ce qui est sympa avec cet endroit, c'est qu'il donne sur une gigantesque clairière dans laquelle j'ai vu deux biches passer à mon arrivée sur les lieux.
Une fois mon campement établi, j'observerai un bon moment à travers la "fenêtre" de ma tente afin de peut-être voir d'autres animaux, mais je n'en verrai pas.
Arrivé ici j’ai déjà fait 95km, pour le lendemain il ne m'en reste plus que 59km à réaliser.
22h, je décide qu'il est temps de dormir un peu. Je m'allonge donc, prêt à dormir, quand soudain: j'entends un coup de fusil pas si loin de là. Je n'ai pourtant pas vu de panneau indiquant de chasse. Un peu stressant, mais au final, ce qui me déplaisait le plus c'est surtout que le chasseur vient à ma rencontre, car j'étais non loin d'un chemin, et qu'il me dise que je ne pouvais pas rester là. Car bon à moins d'êtres aveugles, ma tente n'était pas cachée du tout et donc il n'aurait pas pu ne pas la voir et tirer dessus par mégarde.
Bon du coup je veux attendre un peu et décide donc de regarder un film sur le téléphone que j'avais téléchargé. Ce film sera finalement tellement ennuyeux et plus aucun bruit n'ayant retenti, vers 23h je m'endormirai pour de bon.
Au matin, réveil vers 4h30. Le ciel commence à s'éclaircir. Les oiseaux commencent à chanter. Malheureusement, j'avais oublié cette fois-ci d'emporter mes boules quies. Puis malgré que j'avais acheté le sac de couchage le plus chaud qu'il y avait au magasin, j'avais froid. Donc il était temps de bouger.
5h, je suis déjà à nouveau en route. Il ne fait pas chaud et je n'ai qu'une petite veste. Mais le mouvement commence à me réchauffer. Surtout les montées. Je ne les fais certes plus à vélo, depuis maintenant un bon moment, car j'en ai vraiment plus qu'assez de monter.
À peine la frontière passée, je reconnais l'endroit où je suis. Je commence à me dire que je n’en ai pas fini avec les montées. Car quand je passe ici en voiture, le chemin qui y mène ne fait que monter et descendre.
Heureusement l'itinéraire qui est programmé sur mon GPS, n'est pas celui que je fais en voiture, mais bon il n'y a pas beaucoup moins de montées pour autant.
Arrivé à moitié de ma première torture de la journée, plus besoin de dire de quoi il s'agit je pense, je décide de faire une petite pause pour admirer le lever de soleil.
Vers 6h du matin, me voilà arrivé à Esch-sur-sure. Ici m'attend une petite surprise. Mon itinéraire ayant été à l'origine pour être fait à pied...
Mon sac pèse une tonne. Mon vélo pareil. Les escaliers trop étroits. Comment dire qu'il s'agissait là d'une torture. Après chaque 10 marches, une pause. Il le fallait, c'était impossible sans. Mais bon, au moins cela m'aura permis de réaliser cette photo assez sympathique.
J'aime bien comme les nuages dorment encore sur le toit des maisons. Dans son petit lit douillet qu'est le creux de la vallée.
Bon sympa la vallée, mais je vois en sortir. Du coup je suis la route et je vois ou elle me mène. Et au passage, je croise la lune.
Puis encore un peu plus loin, il est maintenant 6h20 et les nuages dorment toujours dans leur lit.
Les derniers kilomètres sont comme les premiers, insupportables. Trop bâti. Trop connu. Et trop souvent traversé. Sachant exactement ou je suis et sachant que j'arrive. Je n'en vois plus le bout. Mais au bout d'un moment, je finis par arriver.
Quand j'arrive à la maison, il est midi. Je viens de réaliser 150km en un jour et trois heures. Je suis bien content d'arriver et heureux de pouvoir aller prendre une douche. Entre-temps je suis transformé un indien d'Amérique tellement que je suis rouge du au fait que j'ai oublié ma crème solaire. Et puis même si je n'ai pas mal aux jambes, je suis bien content d'arriver.
"Petit" défi personnel réussi. Je suis bien content d'avoir réalisé cette petite expédition. J'ai traversé de superbes paysages. Je n'ai cependant pas tout pris en photo.
Si c'était à refaire, je le referais certainement. Par contre, je pense que si possible, je sauterai les 30 premiers et derniers kilomètres. Pour la simple raison, que la ville et les terres bien trop familières ne sont pas amusantes du tout.
Puis finalement, je suis heureux de l'avoir fait à vélo et non à pied, car bien que mon itinéraire ait été généré pour être fait à pied et comprenait à une seule reprise des escaliers, il était principalement constitué de chemins goudronnés. Et pour ma part, je préfère de loin rouler que marcher sur du macadam.
Pour ce qui est de l'itinéraire, je l'ai généré automatiquement avec l'ordinateur. Je lui ai juste indiqué un point de départ et d'arrivée puis une présélection de criètres et l'ordi a réalisé le reste. Il a plutôt bien fait son travail. Bon pour une balade à pied ça aurait été nul, malgré que c'était ça le critère de base, mais à vélo, c'était top.
Si cela vous dit, il y a encore d'autres photos qui sont à votre disposition sur mon compte Flickr, je vous invite à aller les voir si cela vous intéresse.